Comanche Territory et Red Canyon : l’hommage au western de Tarantino
Cannes Classics invite Quentin Tarantino, lauréat de la Palme d’or pour Pulp Fiction en 1994, à présenter deux films de George Sherman : Red Canyon et Comanche Territory. Deux westerns comme le réalisateur les affectionne tant.
La passion de Tarantino pour le western est de notoriété publique, surtout depuis qu’il s’y est essayé avec Django Unchained (2012) et Les Huit Salopards (2015). C’est en réalité une inspiration qui traverse toute son œuvre.
Dans Kill Bill, nombre de plans rendent hommage aux films de Sergio Leone, sans compter le thème de la vengeance, au cœur du genre, et repris dans Inglourious Basterds, dont la bande originale puise dans le répertoire de son musicien favori, Ennio Morricone.
À maintes reprises, Quentin Tarantino a exprimé son goût pour le western spaghetti, citant parmi ses incontournables Le Bon, la Brute et le Truand. Au-delà de cette catégorie, l’intégralité du genre intéresse le cinéaste, qui vient en personne cette année partager cet amour avec le Festival.
Son choix s’est porté sur un réalisateur prolifique, George Sherman (1908-1991), en particulier sur la période de sa carrière qu’il juge la plus ambitieuse et la plus créative, celle des années 1940 et 1950, lorsqu’il collaborait avec Universal. Tarantino présente deux de ses films, qu’il a vus et revus, méconnus du grand public : Red Canyon et Comanche Territory.
Sorti en 1950, Comanche Territory (Sur le territoire des Comanches) nous met dans les pas de Jim Read, envoyé à la frontière pour enquêter sur la flambée de violence entre Mexicains et Comanches. Le retour de la paix sur ces terres semble bien compromis au vu des enjeux liés à l’exploitation des minerais.
Un an plus tôt sortait Red Canyon (Le Mustang noir), l’histoire de Lucy, fille d’un éleveur de chevaux qui rêve de capturer un étalon sauvage, doublée par un cow-boy solitaire au passé trouble.
Deux films restaurés qui raviront les adeptes d’action et de Technicolor.